Francis Méan | 10 mots
737
page-template-default,page,page-id-737,ajax_fade,page_not_loaded,,qode_grid_1300,qode-child-theme-ver-1.0.0,qode-theme-ver-16.9,qode-theme-bridge,disabled_footer_bottom,wpb-js-composer js-comp-ver-5.5.5,vc_responsive
 
Francis Méan De berg der woorden

Commençons par cette première parole

Dieu dit toutes les paroles que voici sur la montagne du milieu du feu….

Quel régal, une montagne et du feu. Voilà suffisamment de mouvements pour créer cette première gravure.

Il y a une diagonale dans chaque gravure, qui symbolise la montagne.

J’ai également inclus dans cette première parole la lettre hébraïque “ Aleph ”  qui  correspond au chiffre 1.

Donner une impression de feu et de mouvement résume parfaitement ce que j’ai voulu montrer dans cette première gravure

Francis Méan U mag geen beeld of afbeelding maken

La deuxième parole était plus qu’intéressante puisque de par son énoncé  lu au premier degré, il était difficile de l’illustrer…

tu ne fabriqueras point d’idole….

Or sachant que le peuple à qui s’adresse le texte, vient de sortir d’Egypte, et que les Egyptiens avaient une foule de dieux, l’Egypte représentait dans une certaine mesure une civilisation idolâtre. C’est pour cela que derrière ce grand ciel bleu j’ai inclus trois petites pyramides. La lettre se trouvant au-dessus du ciel est la  2éme dans l’alphabet hébreu, elle signifie “ bêt ” et correspond  au chiffre 2.

Francis Méan Zweer niet en gebruik de naam van God niet in ijdel

La troisième parole invite le peuple à ne pas jurer ni prononcer le nom de Dieu en vain. A travers le bloc monolithique central, nous retrouvons la diagonale, toujours ce symbole de la montagne sur laquelle ont été données ces paroles à Moïse.

J’ai essayé ici d’illustrer, bien imparfaitement, l’infini dans le fini. En d’autre terme l’Eternel Dieu dans ce monde limité, d’où jaillissent ces petites flammes dans le ciel comme pour montrer qu’il n’y pas de fin à l’éternité. Les 7 petits cubes dans le ciel représentent simplement le chiffre parfait  7.

Francis Méan Onderhoud de sabbat als een heilige dag

La quatrième parole est intéressante à plus d’un titre.   Souviens-toi du jour du repos.

Nous savons tous  à quel point il est important de s’arrêter et de souffler un peu. Exister, c’est vivre et vivre activement.

Le 7ème jour est donc non seulement un jour de repos mais un jour de réflexion. Peut-être un jour où l’on prend le temps de considérer  le temps.

Dans ma gravure l’accent est mis sur le jaune, l’infinie lumière dans le ciel.  Le bleu du bas sonde la profondeur infinie des océans.  Entre deux montagnes le chiffre 7 nous rappelle ce 7éme jour, jour de repos.

Francis Méan Eer uw vader en uw moeder

La cinquième parole est d’une évidence absolue, en disant simplement : Honore ton père et ta mère.

C’est vrai que le respect doit être infini.

Comment le symboliser ?

J’ai essayé en incluant dans cette planche deux êtres entourés de lumière infinie.

Ces personnages sont volontairement figés et sans expression.  Ils représentent symboliquement «deux bornes», ou deux repères dans la vie.

Le “ hé ” en haut correspond au chiffre 5 dans l’alphabet hébreu et est considéré comme un modèle d’équilibre.

Francis Méan U mag niemand doden

La sixième parole   Tu ne tueras pas.

C’est nous rappeler que nous sommes uniques. Chaque personne représente quelqu’un, une personnalité propre.

Personne n’est un numéro.

La victime d’un meurtre est toujours unique.

Dans cette gravure j’ai symbolisé un cœur brisé par un poignard.  Ce cœur vole donc en éclat et se retrouve en petits morceaux dans le bas de la gravure….

Francis Méan U mag niet echtbreken

La septième parole   Tu ne commettras pas d’adultère.

Le silence est le début de l’adultère. A travers ce silence s’infiltre quelqu’un. J’ai donc essayé ici, en partant des deux personnages de la 5éme parole, de faire venir, comme fondu dans le paysage, un personnage qui viendrait  briser le silence qu’il y a entre deux êtres. Et qui après avoir brisé ce silence disparaîtrait comme par enchantement, dans les profondeurs de la terre.

Francis Méan U mag niet stelen

La huitième parole   Tu ne voleras pas

Qu’est ce qui pousse l’humain à voler ?

Peut être le désir de représenter plus, d’être plus, de posséder plus. En même temps il veut avoir plus et être plus.

Le voleur est donc probablement quelqu’un qui est incapable de devenir lui-même.

Dans mon travail, vous verrez comme un arbre sans racines. Au-dessus comme bien équilibré, 6 rectangles vides, ou plutôt vidés de leurs substances comme si cette substance avait été volée.  Ces petits rectangles rouges qui tombent de cet arbre se retrouvent non pas par terre, mais dans une sorte de néant, dans lequel, finalement personne ne peut trouver un repos.

Bien mal acquis ne profite jamais. Le produit d’un vol est toujours éphémère.

Francis Méan • Vertel geen leugens

La neuvième parole   Tu ne porteras pas de faux témoignage.

Par la parole on peut construire et on peut détruire.

Il y a donc une force et un danger dans les mots qui sont prononcés.

Le “ commandement ” ou le conseil est donc celui-ci :

Ne pas faire souffrir l’autre, par des réponses agressives et encore moins par un faux témoignage.

La symbolique dans cette gravure est donc une balance, dont les trois qualités sont la justesse, la fiabilité et la constance.

Donc ne pas mettre trois mesures d’un coté et une de l’autre.

Francis Méan • Wees niet jaloers

La dixième parole Tu ne convoiteras point.

La sagesse ancienne dit,

La main prend

L’esprit comprend.

Et j’ai donné comme titre à cette gravure : le présent est suffisant.

C’est vrai que ce que nous possédons devrait suffire à notre bonheur. Ce que nous possédons est symbolisé par ces lignes jaunes et ocres. Le contour bleu, limite notre ambition, néanmoins l’ouverture vers le bas  est ce qui nous entraîne  à la convoitise.